Et vous, savez-vous récolter les betteraves ?

Tout d’abord, un petit peu de contexte :

La culture de la betterave

betteraveLes betteraves sont cultivées pour leurs racines, à partir de laquelle on fait du sucre. Ainsi, on récolte uniquement la partie immergée de la plante. C’est pour cela que la récolte s’appelle l’arrachage.

Les betteraves sont semées par multiple de 6 rangs (12, 18, 24) avec un écartement de 45 ou 50 cm entre les rangs.  Cette normalisation des rangs et des inter-rangs est indispensable pour utiliser les arracheuses, puisqu’elles fonctionnent sur des blocs d’arrachage avec un inter-rangs de 45 ou 50 cm.

Cette normalisation des semis et de l’arrachage, induit des débits de chantier équivalent pour toutes les arracheuses. De même, le système d’arrachage est similaire sur toutes les machines.  La différence se situe dans la conception et dans le déroulé des chantiers d’arrachage.

Le processus d’arrachage des betteraves.

Etape 1 : L’effeuillage. Cela consiste à broyer les feuilles et à scalper la tête des betteraves.

Etape 2 : L’arrachage (& le nettoyage). Les betteraves sont arrachées en les extirpant du sol, nettoyées pour limiter la quantité de terre dessus puis elles sont disposées en andains.

Etape 3 : Le ramassage & le stockage. Les betteraves sont ensuite ramassées pour être acheminées au bout du champ où elles seront ensuite récupérées par les sucreries.

Il existe différents types d’arracheuses à betterave suivant la manière de procéder.

Les arracheuses intégrales

Ces machines possèdent la particularité de réaliser toutes les étapes de l’arrachage et permettent ainsi de réaliser un chantier à l’aide d’une seule machine et d’un seul chauffeur. Cet avantage reste limité à la capacité de la machine et la longueur des parcelles. Dans certains cas une benne d’appoint ou une débardeuse peuvent être nécessaires.  En contrepartie de leur autonomie, ces machines sont très lourdes et peuvent provoquer des dommages au sol dans des conditions trop humides.

On peut citer par exemple le constructeur ROPA, avec la Tiger et la Pantera, le constructeur GRIMMES avec la Maxtron et la Rexor ou encore la HOLMER avec les TERRAS DOS T3, T4, LIGHTTRAXX.

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Le chantier décomposé 

Le principe : décomposer le processus en étapes. A chaque étape correspond un outil que l’on attele sur un ou des tracteur(s). En fonction des marques il existe différentes décompositions de chantiers.

Chez le Français Franquet, l’ensemble des interventions est réalisé par un seul tracteur. On retrouve l’effeuilleuse et l’arracheuse à l’avant du tracteur et une ramasseuse à l’arrière. L’économie de poids, la petite taille de trémies et l’utilisation de pneumatiques larges sur le tracteur permettent de préserver le sol. Par contre, ce dispositif demande un tracteur de forte puissance avec une prise de force et un très bon relevage à l’avant du tracteur.

Chez L’Allemand, Grimme, nous trouvons des effeuilleuses à l’avant du tracteur et une arracheuse nettoyeuse avec trémies à l’arrière. Ce système limite le poids et le porte-à-faux à l’avant du tracteur, mais il demande l’utilisation de doubles pneumatiques fins à chaque roue.

Les deux systèmes précédents demandent un second attelage avec benne. En effet les trémies servent d’appoint et ne permettent pas le travail sur de longues distances.

Le Français Soyer propose un chantier très décomposé. Un premier tracteur réalise l’effeuillage à l’avant et l’arrachage à l’arrière, le tout sur la plus grande largeur du marché : 12 rangs.  À la fin du premier passage, les betteraves sont au sol, en andain. Elles seront ramassées par la suite avec une débardeuse qui les acheminera au bout du champ. Ce dernier principe permet de s’affranchir de la contrainte de la capacité des trémies, ce qui permet un chantier sur une très grande largeur. Le tracteur arracheur travaille en continu.

Inconvénient de ce système, la débardeuse Soyer est l’une des machines avec la plus grande capacité de trémie, donc un poids total en charge le plus important, ce qui accentue l’effet de compaction du sol par rapport aux autres chantiers décomposés.

Les débardeuses

Les débardeuses sont des machines servant à augmenter la capacité des arracheuses. Ces machines sont souvent des intégrales auxquelles nous avons retiré ou remplacé le bloc arracheur. On pourrait les comparer à des bennes automotrices.  À la différence des remorques derrière les tracteurs, les débardeuses possèdent des capacités et des pneumatiques plus importants et permettent de faire des silos plus lisses au bout du champ.  Cependant, ce sont des machines qui nécessitent un investissement important en termes de capital, d’entretien et d’assurance, pour une activité très spécifique.

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